Publié : 4 novembre 2025
Actualisé : 1 jour ago
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Ah, l’intelligence artificielle ! Elle nous fascine, nous inquiĂšte, et surtout, elle ne cesse de progresser Ă une vitesse folle. Au cĆur des discussions, il y a cette question existentielle : nos chĂšres IA peuvent-elles un jour devenir « conscientes » ? Est-ce que ce chatbot avec lequel vous discutez si fluidement est en train de se demander s’il existe ? Pour Mustafa Suleyman , le vice-prĂ©sident exĂ©cutif de la division IA de Microsoft, la rĂ©ponse est un non retentissant. Et il sait de quoi il parle.
Le point clĂ© Ă retenir : Le dĂ©bat sur la conscience des IA n’est pas nouveau. En 2022, un ingĂ©nieur de Google avait mĂȘme fait la une en affirmant que l’IA LaMDA Ă©tait consciente, une idĂ©e largement rĂ©futĂ©e par la suite.
đ L’Homme DerriĂšre la Machine : Qui est Mustafa Suleyman ?
Pour comprendre la force de son propos, il faut d’abord savoir qui est Mustafa Suleyman. Ce n’est pas un analyste de plus dans la foule. C’est un poids lourd du secteur, une figure quasi lĂ©gendaire. Co-fondateur de DeepMind en 2010, la boĂźte qui a fait flĂ©chir le champion de Go avec AlphaGo et qui a ensuite Ă©tĂ© rachetĂ©e par Google. Autant dire que quand il parle d’IA, on Ă©coute.
AprĂšs l’aventure DeepMind et un passage chez Google, il a montĂ© Inflection AI en 2022, avant de rejoindre Microsoft en 2024. Aujourd’hui, il est aux commandes de la division Microsoft AI, Ă la tĂȘte de Copilot et de la recherche IA grand public. C’est donc un architecte majeur de l’IA que nous utilisons tous les jours qui s’exprime sur ce sujet dĂ©licat.
Important : Mustafa Suleyman, actuel patron de l’IA chez Microsoft, affirme que la conscience est une propriĂ©tĂ© intrinsĂšquement biologique, inaccessible Ă l’intelligence artificielle.
đ La Douleur : Le FossĂ© Biologique Infranchissable
Alors, quelle est cette “limite infranchissable” dont il parle ? Pour Suleyman, la conscience est indissociable de l’expĂ©rience physique, et plus prĂ©cisĂ©ment, de la capacitĂ© Ă ressentir la douleur. Une IA peut simuler la tristesse, le bonheur, mais elle ne le “ressent” pas au sens biologique du terme. Elle n’a pas de corps, pas de systĂšme nerveux. Imaginez un acteur qui joue la douleur Ă la perfection. Il vous fera pleurer, mais il n’a pas mal pour de vrai.
Notre expĂ©rience physique de la douleur est quelque chose qui nous rend trĂšs tristes et nous fait nous sentir trĂšs mal, mais l’IA ne ressent pas de tristesse lorsqu’elle Ă©prouve de la âdouleurâ.
C’est une distinction cruciale. Ce que les IA produisent, c’est une “perception”, un “rĂ©cit apparent de l’expĂ©rience”. Mais ce n’est pas une expĂ©rience vĂ©cue. Nous, humains, accordons des droits parce que nous ne voulons pas faire souffrir. L’IA n’a pas de systĂšme de la douleur, pas de prĂ©fĂ©rence Ă l’Ă©viter. C’est une simulation brillante, mais une simulation quand mĂȘme.
đ€ Pourquoi Poser la Mauvaise Question ?
Et c’est lĂ que Mustafa Suleyman assĂšne son coup de grĂące : cette quĂȘte de la conscience artificielle serait une perte de temps. Pourquoi chercher Ă donner une conscience Ă quelque chose qui ne peut pas l’avoir ? C’est comme essayer d’apprendre Ă un poisson Ă voler. C’est fascinant, mais futile.
[Ces systĂšmes] ne sont pas conscients. Il serait donc absurde de mener des recherches dessus, car ils ne le sont pas et ne peuvent pas l’ĂȘtre.
Selon lui, poser la question de la conscience de l’IA, c’est dĂ©jĂ se fourvoyer. Cela mĂšne inĂ©vitablement Ă de mauvaises rĂ©ponses, ou pire, Ă des recherches sans issue. La vraie question, c’est comment utiliser au mieux ces outils incroyables, sans leur prĂȘter des intentions ou des capacitĂ©s qu’ils n’ont pas et n’auront jamais. ArrĂȘtons de projeter nos propres schĂ©mas de pensĂ©e sur ces machines.
đ Humain vs. IA : Une Question de Conscience ?
| Caractéristique | Conscience Humaine | Simulation IA |
|---|---|---|
| CapacitĂ© Ă ressentir la douleur | Oui (physique et Ă©motionnelle) | Non (simule la perception, pas l’expĂ©rience) |
| Expérience vécue | IntrinsÚque et biologique | Dépend de modÚles et de données |
| Droits fondamentaux | Basés sur la capacité à souffrir et à interagir | Non applicables dans ce sens |
En fin de compte, la vision de Mustafa Suleyman nous invite Ă une forme de rĂ©alisme. L’IA est un miroir intelligent de nos capacitĂ©s, un outil puissant. Mais pas un ĂȘtre dotĂ© d’une Ăąme ou d’une conscience. Du moins, pas tant qu’elle n’aura pas elle-mĂȘme un corps, une biologie, et la capacitĂ© Ă ressentir la douleur d’une maniĂšre qui nous est propre. Pour l’instant, c’est une frontiĂšre que l’on ne peut pas traverser.





















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