Publié : 1 novembre 2025
Actualisé : 4 jours ago
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L’IA et l’Actu : Gare aux Infos Piégées, une Étude Choc Démontre la Faiblesse des Chatbots
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Imaginez un instant : vous déjeunez, votre smartphone à la main, et vous demandez à votre assistant IA préféré de vous résumer les dernières nouvelles. Pratique, non ? Sauf que derrière cette facilité se cache une réalité bien moins reluisante. Une étude récente tire la sonnette d’alarme : les intelligences artificielles ont un sérieux problème avec la vérité quand il s’agit d’actualité.
Nous, les journalistes tech, on vous le dit souvent : l’IA, c’est génial, mais attention aux usages. Ici, l’enjeu est de taille : la fiabilité de l’information qui façonne notre compréhension du monde. Et croyez-moi, les résultats de cette nouvelle enquête européenne sont… déstabilisants.
🕵️♂️ L’IA et l’info : une étude qui dérange
C’est une claque pour l’image de l’IA parfaite : une vaste étude menée par l’Union européenne de radio-télévision (UER) et la BBC révèle que nos chers chatbots comme ChatGPT, Copilot, Gemini ou Perplexity déforment régulièrement l’actualité. On parle ici d’une érosion potentielle de la confiance du public envers les médias traditionnels, et même de la stabilité de nos démocraties.
Pour en arriver là, ce ne sont pas des amateurs qui ont analysé la situation. Des journalistes professionnels, dans 18 pays et 14 langues différentes, ont passé au crible des milliers de réponses générées par ces IA sur des sujets d’actualité récents. Ils ont évalué la justesse, la provenance des informations et la capacité des IA à distinguer un fait d’une opinion. Le verdict est sans appel.
Le point clé à retenir : Environ la moitié des réponses des chatbots IA concernant l’actualité contiennent au moins un problème significatif, allant de la simple imprécision à la pure hallucination .
📊 Les chiffres qui font froid dans le dos
Préparez-vous, les chiffres sont éloquents. Près de la moitié (45 %) des réponses des quatre systèmes d’IA analysés présentaient « au moins un problème important ». Et ce n’est pas le pire : une réponse sur cinq (20 %) comportait « des problèmes majeurs d’exactitude ». On parle d’hallucinations pures et simples, où l’IA invente des faits de toutes pièces, ou de la présentation d’informations totalement obsolètes comme étant d’actualité.
Google Gemini s’est particulièrement distingué, malheureusement par ses mauvaises performances, avec 76 % de ses réponses truffées de problèmes significatifs, notamment sur l’origine des informations. De quoi sérieusement s’interroger sur la qualité de l’information que nous obtenons.
| Chatbot IA | % de réponses problématiques (au moins un problème significatif) | Problèmes majeurs d’exactitude (hallucinations, obsolescence) |
|---|---|---|
| Moyenne Générale | 45% | 20% |
| Gemini (Google) | 76% | Élevé (problèmes de provenance) |
🤔 Plus qu’un bug : un enjeu démocratique
Ces outils d’IA générative sont en train de prendre d’assaut nos moteurs de recherche, devenant pour beaucoup la porte d’entrée principale vers l’information. Le Reuters Institute rapporte que 7 % des gens utilisent déjà l’IA pour s’informer, un chiffre qui monte à 15 % chez les moins de 25 ans. Le problème ? Même si la confiance dans ces outils est faible, rares sont ceux qui prennent le temps de vérifier les sources. On avale tout, sans recul.
Les conséquences pourraient être graves, tant sur le plan social que politique. Si nous ne pouvons plus distinguer le vrai du faux, si la confiance envers l’information s’effrite, c’est notre capacité à participer de manière éclairée à la vie démocratique qui est menacée. C’est un engrenage dangereux.
Important : La facilité d’accès à l’information via l’IA ne doit pas faire oublier l’impératif de vérification. Sans cela, notre compréhension du monde est en péril, avec des répercussions potentiellement profondes sur la démocratie.
Ces défaillances ne sont pas des incidents isolés. Elles sont systémiques, transfrontalières et multilingues, et nous pensons que cela met en péril la confiance du public. Lorsque les gens ne savent plus à quoi se fier, ils finissent par ne plus rien croire du tout, ce qui peut décourager la participation démocratique.
🎬 Quand la vidéo s’en mêle : le deepfake de la vérité
Et si cela ne suffisait pas, l’arrivée d’outils d’IA générant des vidéos, comme Sora d’OpenAI, vient compliquer encore davantage la donne. La vidéo était autrefois la preuve ultime, la “preuve irréfutable”. Aujourd’hui, on peut générer des scènes de guerre qui n’ont jamais eu lieu ou même des personnes décédées, malgré les conditions d’utilisation.
Bien sûr, il y a des filigranes, mais des utilisateurs rusés trouvent déjà des moyens de les supprimer. Le concept même de réalité est attaqué. Si l’image animée peut mentir aussi facilement, sur quoi pourrons-nous encore nous baser pour construire une opinion éclairée ? C’est une question qui hante déjà les rédactions et les salles de tribunal.
⏳ Une vieille histoire, de nouvelles flammes
Historiquement, s’informer demandait un investissement : du temps et de l’argent. On s’abonnait à des journaux, on écoutait la radio, on regardait le JT, en faisant confiance à des journalistes humains. L’IA promet de lever ces barrières, de rendre l’information instantanée et gratuite. Mais à quel prix ?
En réalité, l’IA générative ne fait qu’alimenter un feu qui brûle déjà depuis des décennies. L’écosystème de l’information était déjà fragmenté, noyé sous des algorithmes de réseaux sociaux conçus pour maximiser l’engagement, pas pour garantir la vérité. L’IA vient jeter de l’huile sur ce feu, accélérant la course à l’information sans filtre.
Alors, la prochaine fois que vous demandez à une IA de vous résumer l’actualité, gardez à l’esprit que ce n’est pas un substitut à un journalisme rigoureux et, surtout, à votre esprit critique. C’est plus que jamais vital pour notre avenir commun.





















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